Le vin, c’est tout un art de vivre et un bon Bordeaux ne fait pas exception. Pour en tirer le meilleur parti et le déguster comme le produit d’exception qu’il est, il est d’usage d’avoir les bons gestes. Voici donc quelques « rituels » à respecter pour faire honneur à une bouteille de Bordeaux. Voyez cela comme une sorte d’étiquette à respecter pour faire honneur à ce produit unique.
L’ouverture de la bouteille
Pour qu’elle soit réussie, la dégustation d’un Bordeaux commence dès l’ouverture de la bouteille. C’est plus particulièrement le cas lorsqu’il s’agit d’un vieux vin. En effet, les vieilles bouteilles nécessitent une grande douceur, car fragiles. Un choc, comme déboucher violemment ou remuer, risquerait de lui faire plus de mal qu’autre chose.
Toutefois, jeune ou vieille, les premiers gestes restent très similaires. Il est conseillé de manipuler doucement la bouteille : la délicatesse s’accroît à mesure que le vin cumule les années. Elle sera laissée environ 1 heure, à la verticale, à température ambiante.
Puis, vient le passage à l’air libre. C’est une étape quasi obligatoire. Bien exécutée, elle permet au vin de s’exprimer totalement. De vin « fermé », il passera au stade optimal, dit « aéré ». Au-delà, il s’oxyde.
S’il est jeune (moins de 7 ans), le Bordeaux se transvase, en principe, dans une carafe à fond évasé. Une grande surface de contact libérera toute sa complexité. Plus vieux, une carafe plus fine est à privilégier. Toutefois, avant de décanter, vous pouvez le goûter afin de déterminer si l’opération est nécessaire.
Le service
Pour déguster parfaitement un Bordeaux, il faut le servir à la température idéale. Trop froid, son bouquet ne s’épanouira pas. Trop chaud, il y a risque d’oxydation. De fait, un rouge Bordeaux est servi, en principe, à des températures comprises entre 15° et 18°.
Le choix du verre a également son importance, du fait du contact du vin avec l’air, de la température et de l’équilibre entre les tanins et l’alcool. Bien que certains artisans verriers proposent même des verres dédiés au Bordeaux, il n’est pas nécessaire d’en arriver à ces extrémités. Généralement, il suffit d’un verre à pied de type « tulipe ». Sa base est large, mais elle s’affine vers le haut. Sa capacité idéale serait de 35cl. Lors de la dégustation du Bordeaux, la pratique veut qu’on le remplisse au tiers, là où le verre est le plus évasé.
L’accord des mets
Si la dégustation s’accompagne d’un plat, il faut savoir que certaines préparations culinaires s’adaptent mieux que d’autres. En entrée, un rouge Bordeaux fruité sublime les charcuteries. Sur un plat, il s’arrange assez bien avec des escargots ou des viandes. De plus, ce vin se marie aussi bien aux pâtes et au riz.
Le Bordeaux n’est pas pour autant bégueule et c’est un vin qui sait aussi être propice avec des occasions plus décontractées. Si vous aimez les burgers et les pizzas, un verre de Bordeaux saura s’y adapter.
Et enfin, quand il s’agit de déguster le Bordeaux avec du fromage, plusieurs variétés font l’affaire. C’est notamment le cas des fromages à pâte dure, comme le gruyère et le beaufort. Pour les fromages à pâte molle, le camembert est également approprié.
Il faut aussi savoir sortir de l’ornière et ne pas enfermer un vin ou décider qu’un mariage est le seul qu’on puisse s’autoriser. Certains accords pourraient vous conquérir qui, sur le papier, n’avaient pourtant pas l’air gagnants. Le vin est aussi une affaire de goût et l’exploration est encouragée.